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Toile en cours : Raiponce

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Aperçu animé de la progression de la toile.
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Vous y trouverez des vêtements, des bijoux, des accessoires et des créations originales pour faire plaisir aux grands, aux petits, à toute la famille et pour toutes les occasions !

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Citation :

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » Antonio Gramsci


Dernières nouveautés et mises à jour :

Hugo Simberg, Le Jardin de la mort (en finnois : Kuoleman puutarha), gouache, 15,8 x 17,5 cm, 1896, Musée d'art Ateneum, Helsinki, Finlande.

7/11/2021 : Aujourd’hui, je vous emmène en excursion dans… le jardin des Morts ! (…) Non ! Restez ! Vous allez voir, leurs squelettes sont adorables ! Ce traditionnel article d’Halloween arrive avec un peu de retard mais j’espère qu’il vous plaira.


17/06/2021 : Une vidéo que j’ai réalisée a été projetée lors de la journée d’étude « Le Bassin Minier en transition : territoire résilient, territoire de recherche ». J’y présentais la partie artistique de mon travail de thèse et, tout particulièrement, celle portant sur le patrimoine industriel minier. Vous pouvez la retrouver ici :

(Lien : https://youtu.be/ujzDvFiaKuc)


30/03/2021 : Je suis très heureuse et très fière de vous annoncer que j’ai remporté le concours Show your PhD, organisée par mon université, l’Université Polytechnique Hauts-de-France (U.P.H.F.) et l’université de Mons (UMons) avec cette vidéo présentant mon travail de thèse :

(Lien : https://www.youtube.com/watch?v=MhXCgqNNhXo)

J’espère apporter une suite à ce travail très bientôt ! Et je remercie les personnes qui m’ont soutenue dans ce projet car, surtout, il m’a fait le plus grand bien.


🎄 En ce mois de décembre 2020, suivez le calendrier de l’Avent de Studinano sur Instagram :

🎄 Également publié chaque jour sur notre page Facebook.


Les façades en briques rouges de la Cité des Electriciens à Bruay-la-Buissière (62).24/04/2020
Nouvel article en ligne : Voici la deuxième partie de notre voyage dans nos maisons ! Nous allons continuer notre petit voyage dans le temps pour nous rapprocher petit à petit de notre actualité. Cette fois, je vous emmène donc plutôt à la découverte des maisons du XVIIIème et XIXème siècle, jusqu’au début du XXème siècle. Nous allons visiter des logements bourgeois, voir comment ont évolué les demeures de paysans et nous arrêter sur l’apparition des lieux de vie d’ouvriers, pensés pour répondre à l’industrialisation galopante. Bon voyage confiné !


David Teniers le Jeune, Cuisine, Huile sur cuivre, 77,8 x 75 cm, 1644, Mauritshuis, Pays-Bas.

10/04/2020
Nouvel article en ligne : Comme nous sommes actuellement confinés chez nous à cause du Coronavirus-Covid19, j’ai pensé qu’un article sur notre foyer, notre maison, notre chez nous, s’imposait. Voici la première partie d’une petite histoire de notre lieu de confinement (notre foyer, oui, si vous préférez) à travers les âges.
Bon courage à tous et à toutes ! Tenez bon ! Et, surtout, merci aux soignants qui essayent de nous libérer de tout ça avec trois fois trop peu de moyens au moins !


 

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Je pense que je vais pouvoir dire que ce dessin est terminé 😊 Voici ma #Coronamaison à moi ! 🏵️🌺🌹🌼🌷🌸 Peut-être que j’y ajouterai des détails à l’occasion… . I think I can say that this drawing is finished 😊 Here is my #Coronahouse ! 🏵️🌺🌹🌼🌷🌸 Maybe I will add some details to it another time… . . . 🌸 My artworks are available in my Spreadshirt and Redbubble stores ! Links here: https://linktr.ee/studinanoshou (and in my bio) . ↪️ If you appreciate my work, you can help me on uTip : https://utip.io/studinano (Link in my bio) Look at a pub = A small tip for me. 💕 . . . #art #artwork #drawing #dessin #WorkInProgress #croquis #sketch #sketching #draw #moon #lune #nuit #OC #books #OriginalCharacter #cat #night #decoration #flowers #fleurs #quotation #plush #citation #plushies #peluches #quote #illustration #OscarWilde

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🖼️ Voici un des projets sur lesquels je travaille en ce moment : un logo pour Les Arts dans les Remparts, événement artistique et culturel qui se déroule à Valenciennes en juillet. ☀️ Pour l’instant, je fais des essais, des tests et nous discutons pour trouver le logo qui plaira au plus grand nombre ! 🖌️ Voici quelques unes de ces tentatives. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! 🙏 . 🖼️ Here’s one of the projects I’m currently working on : a logo for Les Arts dans les Remparts, an artistic and cultural event taking place in Valenciennes in July. ☀️ For now, I’m doing tests and we are talking to find the logo that will appeal to most people ! 🖌️ Here are some of these tests. Don’t hesitate to tell me what you think about it ! 🙏 . . . 🌸 My artworks are available in my Spreadshirt and Redbubble stores ! Links here: https://linktr.ee/studinanoshou (and in my bio) . ↪️ If you appreciate my work, you can help me on uTip : https://utip.io/studinano (Link in my bio) Look at a pub = A small tip for me. 💕 . . . #art #dessin #drawing #sketching #sketch #croquis #cygne #WorkInProgress #inProgress #wip #swan #Valenciennes #valdescygnes #nature #blason #logo #design #Vauban #rococo #rocaille #cadre #frame #baroque #白鳥 #history #animal #artwork #graphisme #illustration #illu

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Katayama Bokuyo, Mori (Forêt), Encre sur soie, 1928, 189,23 x 237,49 cm, Minneapolis Institute of Art (Etats-Unis).

03/03/2020
Nouvel article en ligne : Je ne l’avais pas fait depuis un bon moment mais j’ai enfin trouver une bonne excuse pour vous ramener au Japon. Cette fois, je vous emmène à la découverte d’une magnifique œuvre de Katayama Bokuyo, sur les traces d’une étrange belette au cœur d’une mystérieuse forêt. Ce sera l’occasion de parler Yokai et croyances nippones !


Pieter Bruegel l'Ancien, L'Adoration des Mages dans un paysage de neige (ou dans un paysage d'hiver), Huile sur bois, 35 x 55 cm, 1563, Am Römerholz, Suisse.

24/12/19
Nouvel article en ligne : Comme chaque année, Studinano est là pour accompagner vos fêtes de fin d’année avec une touche d’art, de culture et d’histoire. Cette année, je vous emmène sur les traces d’un des plus grands artistes de l’hiver : Pieter Bruegel l’Ancien et, en particulier, sa peinture intitulée l’Adoration des Mages dans un paysage de neige. Joyeux Noël et joyeuses Fêtes à tous ! Bonne lecture !


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Egon Schiele, Autoportrait debout avec un gilet au motif paon, Huile sur toile, 1911, Collection Ernest Ploil, Vienne.


18/05/2019
Nouvel article en ligne : Aujourd’hui, pour faire plaisir à mon n’amoureux dont c’est un des artistes préférés, je vous emmène à la découverte de l’artiste autrichien Egon Schiele. Peintre de la petite mort, il fut l’un des amis de Gustav Klimt. Il croisa aussi Paul Klee et bien d’autres. Nous verrons aussi comme son histoire est étrangement liée à celle d’Adolf Hitler et comme sa vie fut aussi courte que tragique.


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Rino Stefano Tagliafierro : Des peintures de Grands Maîtres prennent vie en vidéo

Je vous invite à découvrir une vidéo d’une dizaine de minutes, vraiment troublante, réalisée par le vidéaste italien Rino Stefano Tagliafierro.

La compilation qu’il livre donne à voir 100 chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art de manière totalement inédite car mouvante. En effet, l’artiste a animé les décors et les personnages des tableaux choisis de telle façon qu’ils nous apparaissent tout-à-coup empreint d’une vie nouvelle. L’effet est saisissant ! On se croirait vraiment, parfois, au coeur d’une forêt, au bord d’un lac, face à un ange troublant ou une femme au regard étonnement vivant. Parmi les oeuvres choisies, de grands noms : John Everett Millais, Rembrandt, Gustave Doré, Le Caravage… Je vous laisse découvrir cette vidéo hypothétique, étonnement déstressante. Et j’attends vos réactions à son sujet !

Allez jusqu’au bout de la vidéo car vous verrez que sa construction est très claire : Rino Stefano Tagliafierro décrit, à travers le choix des peintures et leur succession, les différentes émotions de la vie par étape, de l’innocence de l’enfance à la mort, en passant par l’amour. Si la vidéo semble douce, au début, la fin est beaucoup plus dérangeante, inquiétante et déstabilisante.

Ainsi, Rino Stefano Tagliafierro sous-titre sa vidéo : « Un chemin de soupirs à travers les émotions de la vie, et un hommage à l’art et à sa beauté désarmante. »

Bon visionnage !

La vidéo de Rino Stefano Tagliafierro :

B E A U T Y – dir. Rino Stefano Tagliafierro from Rino Stefano Tagliafierro on Vimeo.

Quelques gifs animés issus de la vidéo de Rino Stefano Tagliafierro :

Voici une petite série de gifs animés que j’ai pu trouver et qui sont ni plus ni moins que des extraits de la vidéo de Rino Stefano Tagliafierro.  Grâce à eux, j’ai pu retrouver les sources des différents tableaux visibles dans la vidéo : vous pouvez ainsi voir les titres des différentes toiles, qui les a peintes, où elles sont exposées, etc.

Evidemment, je n’ai pas pu faire ça pour toutes les peintures de la vidéo car ça aurait été particulièrement fastidieux !

La liste complète se trouve, en tout cas, en bas de cet article.

Et si vous aimez voir ainsi des peintures en vidéo comme ici, je vous conseille aussi d’aller jeter un oeil à cet autre article : 500 ans de portraits de femmes dans l’art occidental.

Le Caravage, Judith et Holopherne
Le Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio) – Judith et Holopherne ou Judith décapitant Holopherne (Giuditta e Oloferne)
1598, Huile sur toile, 145 cm × 195 cm
Marcus Stone, Loves Daydream End
Marcus Stone – Loves Daydream End
1880
Rembrandt - Leçon d'anatomie du docteur Tulp
Rembrandt – Leçon d’anatomie du docteur Tulp (Lezione di anatomia del dottor Tulp)
1632, Huile sur toile, 169,5 × 216,5 cm
William Adolphe Bouguereau – Eventail naturel - Jeune fille et enfant
William Adolphe Bouguereau – Eventail naturel – Jeune fille et enfant (Nature’s Fan – Girl with a Child)
107cm x 122cm, Huile sur toile, 1881
Caspar David Friedrich - L'Abbaye dans une forêt de chênes
Caspar David Friedrich – L’Abbaye dans une forêt de chênes (Abtei im eichwald)
1809-1810, Huile sur toile, 110 cm x 171 cm

 

La liste des tableaux utilisés :

  • Asher Brown Durand – The Catskill Valley‬
  • Thomas Hill – Emerald Bay, Lake Tahoe
  • Albert Bierstadt – Among the Sierra Nevada Mountains
  • Ivan Shishkin – Forest edge
  • James Sant – Frau und Tochter‬
  • William Adolphe Bouguereau – L’Innocence
  • William Adolphe Bouguereau – Song of the Angels
  • Ivan Shishkin – Bach im Birkenwald
  • William Adolphe Bouguereau – Le Baiser
  • William Adolphe Bouguereau – Nature’s Fan- Girl with a Child
  • William Adolphe Bouguereau – The Motherland
  • Ivan Shishkin – Morning in a Pine Forest
  • William Adolphe Bouguereau – The Nut Gatherers
  • William Adolphe Bouguereau – Two Sisters
  • William Adolphe Bouguereau – Not too Much to Carry
  • Thomas Cole – The Course of Empire : Desolation
  • Martinus Rørbye – Entrance to an Inn in the Praestegarden at Hillested
  • William Adolphe Bouguereau – Sewing
  • William Adolphe Bouguereau – The Difficult Lesson
  • William Adolphe Bouguereau – The Curtsey
  • William Adolphe Bouguereau – Little Girl with a Bouquet
  • Claude Lorrain – Pastoral Landscape
  • William Adolphe Bouguereau – Cupidon
  • William Adolphe Bouguereau – Admiration
  • William Adolphe Bouguereau – A Young Girl Defending Herself Against Eros
  • William Adolphe Bouguereau – Dawn
  • William Adolphe Bouguereau – L’Amour et Psych
  • William Adolphe Bouguereau – Spring Breeze
  • William Adolphe Bouguereau – The Invation
  • William Adolphe Bouguereau – Nymphs and Satyr
  • William Adolphe Bouguereau – The Youth of Bacchus
  • William Adolphe Bouguereau – The Birth of Venus
  • William Adolphe Bouguereau – The Nymphaeum
  • Gioacchino Pagliei – Le Naiadi
  • Luis Ricardo Falero – Faust’s Dream
  • Luis Ricardo Falero – Reclining Nude
  • Jules Joseph Lefebvre – La Cigale
  • John William Godward – Tarot of Delphi
  • Jan van Huysum – Bouquet of Flowers in an Urn
  • Adrien Henri Tanoux – Salammbo
  • Guillaume Seignac – Reclining Nude
  • Tiziano – Venere di Urbino
  • Louis Jean François Lagrenée – Amor and Psyche
  • Correggio – Giove e Io
  • François Gérard – Psyché et l’Amour
  • John William Godward – Contemplatio
  • John William Godward – Far Away Thought
  • John William Godward – An Auburn Beauty
  • William Adolphe Bouguereau – Flora And Zephy
  • Louis Jean François Lagrenée – Amor and Psyche
  • Fritz Zuber-Bühle – A Reclining Beauty
  • Paul Peel – The Rest
  • Guillaume Seignac – L’Abandon
  • Victor Karlovich Shtemberg – Nu à la peau de bete
  • Pierre Auguste Cot – Portrait Of Young Woman
  • Ivan Shishkin – Mast Tree Grove
  • Ivan Shishkin – Rain in an oak forest
  • William Adolphe Bouguereau – Biblis
  • William Adolphe Bouguereau – Elegy
  • Marcus Stone – Loves Daydream End
  • William Adolphe Bouguereau – Head Of A Young Girl
  • Hugues Merle – Mary Magdalene in the Cave
  • Andrea Vaccaro – Sant’Agata
  • Jacques-Luois David – Accademia (o Patroclo)
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – San Giovanni Battista
  • Roberto Ferri – In Nomine Deus
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Cristo alla colonna
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Incoronazione di spine
  • Paul Delaroche – L’Exécution de lady Jane Grey en la tour de Londres, l’an 1554
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Decollazione di San Giovanni Battista
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Sacrificio di Isacco
  • Guido Reni – Davide e Golia
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Giuditta e Oloferne
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Davide e Golia
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Salomè con la testa del Battista
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Davide con la testa di Golia
  • Jakub Schikaneder – All Soul’s Day
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – San Gerolamo scrivente
  • Guido Reni – San Gerolamo
  • Pieter Claesz – Vanitas
  • Gabriel von Max – The Ecstatic Virgin Anna Katharina Emmerich
  • William Adolphe Bouguereau – Portrait of Miss Elizabeth Gardner
  • Jan Lievens – A young girl
  • Johannes Vermeer – Portrait of a Young Girl
  • Luis Ricardo Falero – Moonlit Beauties
  • Joseph Rebell – Burrasca al chiaro di luna nel golfo di Napoli
  • Luis Ricardo Falero – Witches going to their Sabbath
  • William Adolphe Bouguereau – Dante And Virgil In Hell
  • Théodore Géricault – Cheval arabe gris-blanc
  • Peter Paul Rubens – Satiro
  • Felice Boselli – Skinned Head of a Young Bull
  • Gabriel Cornelius von Max – Monkeys as Judges of Art
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Medusa
  • Luca Giordano – San Michele
  • Théodore Géricault – Study of Feet and Hands
  • Peter Paul Rubens – Saturn Devouring His Son
  • Ilya Repin – Ivan il Terribile e suo figlio Ivan
  • Franz von Stuck – Lucifero Moderno
  • Gustave Doré – Enigma
  • Arnold Böcklin – Die Toteninsel (III)
  • Sophie Gengembre Anderson – Elaine
  • John Everett Millais – Ophelia
  • Paul Delaroche – Jeune Martyre
  • Herbert Draper – The Lament for Icarus
  • Martin Johnson Heade – Twilight on the St. Johns River
  • Gabriel Cornelius von Max – Der Anatom
  • Enrique Simonet – Anatomía del corazón
  • Thomas Eakins – Portrait of Dr. Samuel D. Gross (The Gross Clinic)
  • Rembrandt – Lezione di anatomia del dottor Tulp
  • Peter Paul Rubens – Die Beweinung Christi
  • Paul Hippolyte Delaroche – Die Frau des Künstlers Louise Vernet auf ihrem Totenbett
  • Elizabeth Jane Gardner Bouguereau – Too Imprudent
  • William-Adolphe Bouguereau – The Prayer
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Amorino dormiente
  • Augustin Théodule Ribot – St. Vincent (of Saragossa)
  • Caspar David Friedrich – Abtei im eichwald

Source :
Konbini
CG Explorer

Le clown-tueur : histoire d’un monstre bien réel

Aujourd’hui, parlons de moi.
(wouah, si c’est pas de l’intro égocentrique qui tue, ça !)

Je suis coulrophobe. (à mes souhaits.)
Si, si, je vous jure. J’ai une peur bleue des clowns. (ah, oui, voilà, la coulrophobie, c’est la peur des clowns)
Un clown m’approche, je suis mal à l’aise. S’il devient un peu trop insistant, je crie. Et ils me faisaient beaucoup pleurer quand j’étais enfant.

Allez savoir pourquoi !
Bah si. Je sais pourquoi. En tout cas, pour ma part, la raison est toute trouvée ! C’est ce fichu « Ça » qui m’a traumatisée.
Mais si, vous savez ! Le film inspiré du roman de Stephen King, dans lequel un affreux clown dévore des enfants… Allez savoir pourquoi, j’avais vu le film (de Tommy Lee Wallace) tiré de ce bouquin (bien meilleur, d’ailleurs, le bouquin) étant petite fille. Il était sorti en 1990, je suis née en 1991, j’ai dû le voir en 1997, tout au plus… Et je ne vous cacherai pas que ça fait un peu jeune, pour un film comme celui-là !

Bref, les clowns et moi, on est pas très amis et j’ai un peu peur des salles de bains. (ceux qui ont vu le film comprendront, j’en suis sûre…)

MAIS, je ne suis pas là uniquement pour vous parler de moi, en réalité ! (ahah, vous êtes rassuré, je le sens.)
Ce qui m’amène à vous parler des clowns et de la peur qu’ils inspirent, c’est ce qui se passe actuellement en Grande-Bretagne, à Northampton. Une histoire qui amuse beaucoup internet mais qui doit quand même donner quelques sueurs froides aux habitants de la ville !
En effet, depuis quelques temps, un clown grimé à la façon du personnage du film « Ça », surgit parfois à Northampton.

Northampton's Clown
Le clown de Northampton | Northampton’s Clown
Inspiré par le film « Ça »

Plusieurs monstres en un

Dans le film, tout comme dans le roman de Stephen King, « Ça »  est un clown tueur d’enfants. Un sympathique personnage, donc, d’autant plus qu’il est capable de prendre des formes très diverses pour s’en prendre à ses proies.

Dans le roman, il est d’ailleurs expliqué qu’il ne serait pas possible, pour un être humain, d’identifier la forme réelle de « Ça ». Par contre, il est capable de prendre diverses formes : clown, loup-garou, sangsues, araignée géante… et bien d’autres encore, sans doute !

Bref « Ça » n’est pas humain (on apprend d’ailleurs qu’il est censé venir de l’espace, bien qu’il se trouve sur terre depuis très longtemps) et « Ça » considère d’ailleurs les humains comme de la nourriture. Mais si cette créature s’en prend avant tout aux enfants, c’est parce qu’il est plus facile pour elle de prendre la forme de leurs peurs : les monstres qui les effraient sont généralement ceux qu’ils ont déjà vu dans un livre, une bande dessinée ou un film.

Le clown du film "Ça"
Le clown-monstre du film « Ça, « Il » est revenu » de Tommy Lee Wallace, 1990

Séduire pour tuer

La forme du clown, elle, sert dans un premier temps à appâter l’enfant. C’est sous cette apparence que « Ça » apparaît pour la première fois dans le roman et séduit l’enfant qu’il va tuer. Il se trouve dans un égout dans lequel tombe malencontreusement le bateau avec lequel jouait le petit garçon. En se penchant pour tenter de le récupérer, l’enfant découvre « Ça » et il a d’abord peur car il lui semble que « l’animal » (car il pense d’abord qu’il peut s’agir d’un animal) a les yeux jaunes comme ceux du monstre qu’il imagine chaque fois qu’il doit descendre dans la cave de sa maison. Cela ne dure pas, cependant. Peu à peu, la description du clown change : alors que le clown le séduit sans qu’il ne s’en rende compte, le garçonnet croit se rendre compte qu’il a mal vu les yeux jaunes et effrayants du clown. Ils lui apparaissent désormais comme ceux pétillants et bleus de sa maman.

guillemet« George se pencha et regarda de nouveau. Il n’en croyait pas ses yeux : c’était comme dans un conte de fée, ou comme dans ces films où les animaux parlent et dansent. Il aurait eu dix ans de plus, il serait resté incrédule : mais il n’avait que six ans, et non seize.
Un clown se tenait dans l’égout. L’éclairage n’y était pas fameux, mais néanmoins suffisant pour que George Denhrough n’ait aucun doute sur ce qu’il voyait. Un clown comme au cirque, ou à la télé. Un mélange de Bozo et Clarabelle, celui (ou celle, George n’était pas très sûr) qui parlait à coups de trompe dans les émissions du dimanche matin.
Le visage du clown était tout blanc : il avait deux touffes marrantes de cheveux rouges de chaque côté de son crâne chauve et un énorme sourire clownesque peint par-dessus sa propre bouche.
Il tenait d’une main un assortiment complet de ballons de toutes les couleurs, comme une corne d’abondance pleine de fruits mûrs. »

Stephen King, Ça, Albin Michel, 9 nov. 1988 – 627 pages

Serial killer John Wayne Gacy
Le serial killer américain John Wayne Gacy,
Surnommé le « clown tueur », il aurait inspiré Stephen King pour le personnage de « Ça »

Le véritable « Ça » ?

Plus sympathique encore, le personnage de « Ça » semble avoir été inspiré par une histoire vraie. En tout cas, il faut avouer que les points communs sont assez étranges ! Il s’agit de celle de John Wayne Gacy, surnommé « le clown tueur ».

Dans les années 70, cet homme d’affaire respectable a assassiné une trentaine de jeunes hommes. Pas moins de 26 cadavres ont été retrouvés enterrés dans le vide sanitaire sous sa demeure de Chicago. Malgré ses efforts pour dissimuler ses méfaits, ces corps dégageaient une odeur pestilentielle dont les voisins se plaignaient. C’est pourquoi, pour se couvrir, il expliquait volontiers avoir des problèmes d’égouts bouchés…

Des égouts ? Une odeur putride ? C’est justement dans les égouts que vit « Ça ». Quant à la forte odeur qu’il dégage, elle est décrite dans le roman, bien qu’il semble capable de la camoufler.

guillemet« Georgie se pencha. Ça sentait les cacahuètes, les cacahuètes grillées ! Et le vinaigre, ce vinaigre blanc que l’on verse sur les frites d’une bouteille avec un petit trou ! Ça sentait aussi la barbe à papa et les beignets frits, tandis que montait, encore léger mais prenant à la gorge, l’odeur des déjections de bêtes fauves. Sans oublier celle de la sciure. Et cependant…
Et cependant, en dessous, flottaient les senteurs de l’inondation, des feuilles en décomposition et de tout ce qui grouillait dans l’ombre de l’égout. Odeur d’humidité et de pourriture. L’odeur de la cave.
Mais les odeurs du cirque étaient plus fortes. »

Stephen King, Ça, Albin Michel, 9 nov. 1988 – 627 pages

Le clown tueur

Mais pourquoi l’appelait-on le « clown tueur », me direz-vous ?
Parce que cet homme n’hésitait pas à se déguiser en clown pour amuser les enfants des hôpitaux. Ça n’était là qu’une des nombreuses activités de cet homme qui faisait tout pour se faire bien voir, après avoir longtemps subi les brimades parfois violentes de son père. Il s’impliqua dans plusieurs organisations. Il s’engagea, par exemple, pour le Federal Civil Defense for Illinois et devint capitaine du Chicago Civil Defense. Il était considéré par beaucoup personne comme quelqu’un de gentil et altruiste.

guillemet« Gacy prenait très au sérieux son implication dans ces différentes organisations et leur dévouait tout son temps libre. Ceux qui connaissaient Gacy le considéraient comme un homme sympathique, mais très ambitieux, qui cherchait à se faire un nom. Gacy voulait absolument « être quelqu’un ». Il travaillait tellement qu’il fut hospitalisé pour épuisement nerveux. »

Source : tueursenserie.org, http://www.tueursenserie.org/spip.php?article42

Mais ce qui est plus intéressant encore (si je puis dire), c’est que lors de la perquisition de sa maison, les policiers découvrirent que Gacy peignait des images de clowns. Elle étaient accrochées aux murs.
De plus, « durant les 14 années qu’il passa dans le couloir de la mort, Gacy peignit de nombreux tableaux à la peinture à l’huile. Son sujet préféré était… les portraits de clowns. Après son décès, certaines de ses peintures se vendirent pour 20.000$ lors d’une enchère, provoquant l’indignation des familles des victimes et des autorités. Mais l’acheteur brûla toutes les œuvres de Gacy peu après les avoir acquises. » (Source : tueursenserie.org, http://www.tueursenserie.org/spip.php?article42)

Voici quelques exemples de ce que ces « créations » pouvaient donner (et qui, je dois l’avouer, me donnent froid dans le dos) :

Handprint and Clowns, John Wayne Gacy
Handprint and Clowns, John Wayne Gacy
Hi Ho With Clown, John Wayne Gacy
Hi Ho With Clown, John Wayne Gacy
Pogo in the Making, John Wayne Gacy
Pogo in the Making, John Wayne Gacy

Cette dernière peinture, Pogo in the Making, est un autoportrait dans lequel Gacy se déguise peu à peu en Pogo, le nom de son personnage de clown pour enfants.

Le clown-tueur pensait-il être Blanche Neige ?

Son intérêt, voire sa passion pour les clowns donne lieu à des créations particulièrement malsaines. La figure du clown, censée être aimée par les enfants et symboliser l’amusement, devient ici monstrueuse.
Le clown semble même parfois mort, comme dans Hi Ho With Clown où elle prend la place de Blanche Neige, au moment où elle est entourée des sept nains, dans son cercueil de verre. Blanche Neige est pourtant un personnage de coeur, décrite comme possédant un cœur pur. C’est une belle princesse aimée de tous, en dehors de sa marâtre.
Doit-on voir dans cette représentation l’idée que Gacy se faisait de lui-même, à l’époque où son père le rabaissait sans cesse ? Peut-être. Il semble, en tout cas, avoir cherché à se faire aimer de tous, en devenant par exemple le clown Pogo, l’ami des enfants à l’hôpital. Mais ne cela ne fait que témoigner un peu plus encore de la folie de Gacy.

Se prenait-il vraiment, intérieurement, pour une princesse au cœur pur, ayant simplement « mal tourné » ? Ou avait-il une face sombre, contre laquelle il essayait désespérément de lutter en participant à de nombreuses activités communautaires et sociales ?
Cette seconde hypothèse ne semble pas tenir la route, comme en témoignent certains de ses propos : « La seule chose dont je sois coupable, c’est d’avoir possédé un cimetière sans autorisation. » (Source : tueursenserie.org, http://www.tueursenserie.org/spip.php?article42)

Northampton's Clown
Le clown de Northampton | Northampton’s Clown
Inspiré par le film « Ça »

Après tout ça, si vous deviez croiser le clown de Northampton, est-ce qu’il vous ferait rire ? Ne provoquerait-il pas plutôt un long frisson d’inquiétude crasse ? En tout cas, même si ses interventions restent distrayantes, il est clair que, pour ma part, je resterai toujours un peu sur mes gardes en croisant un clown.


Sources :
https://www.facebook.com/spotnorthamptonsclown
http://www.lepoint.fr/insolite/grande-bretagne-un-mysterieux-clown-fait-trembler-northampton-20-09-2013-1733609_48.php
http://www.tueursenserie.org/spip.php?article42&artpage=1-4
http://blogs.miaminewtimes.com/riptide/2010/04/the_ten_creepiest_paintings_by.php


N’oubliez pas de laisser un petit commentaire avant de partir ;) (que l’article vous ait plu ou pas !)
C’est par ici !

Visite de l’atelier d’un peintre : Abel de Pujol

Me voilà de retour de vacances !

Des vacances presque studieuses, si je puis dire, car elles ont été l’occasion de visiter un petit nombre d’expositions toutes plus remarquables les unes que les autres (j’en profite d’ailleurs pour dire merci aux trois mecs, père, frère et fils/chéri, qui m’accompagnaient et qui ont eu la patience de me faire découvrir et de m’accompagner dans ces musées et expos car je sais que ça n’est pas toujours facile de se coltiner une étudiante en arts dans ce genre d’endroits o/).

Et j’espère bien vous faire un petit compte rendu de certaines œuvres que j’ai pu voir dans mes prochains articles !

Mais pour reprendre tranquillement mes marques, je vous propose d’abord un article sur une de mes peintures favorites :

Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
1836
Huile sur toile
135 x 98 cm
Valenciennes, musée des Beaux-Arts

Ce tableau de 1836 d’Adrienne Grandpierre représente l’atelier d’Abel de Pujol dont elle est alors encore l’élève (Mademoiselle Grandpierre épousera son professeur 20 ans plus tard, il s’agira pour lui d’un second mariage).
C’est une oeuvre qui se trouve actuellement au musée des Beaux Arts de Valenciennes (et pour cause, puisqu’Abel de Pujol est un des grands artistes valenciennois) et elle est importante pour moi car j’ai eu pour elle un véritable coup de coeur la première fois que je l’ai vue.

Pour la petite histoire, à l’époque, je suis en Seconde et comme tous les élèves de mon lycée valenciennois, je me dois de visiter le musée puisqu’il se trouve de l’autre côté de la rue. Tombant nez à nez avec cette toile, je reste longtemps devant, sans pouvoir en détacher les yeux, car j’ai l’impression d’être projetée à l’intérieur.

La perspective est ici faite de telle sorte qu’elle donne l’impression de pouvoir entrer dans le tableau. C’est le cas pour beaucoup d’autres œuvres mais, ici, j’ai vraiment ressenti cet effet de façon surprenante. C’était la première fois que je constatais ça. De plus, je n’avais encore jamais vu, à ce moment-là, de tableau représentant un atelier d’artiste.

Je crois que c’est ce tableau qui m’a donné envie de me remettre sérieusement au dessin et à la peinture, activités que j’avais complètement abandonnées à ce moment-là.

Bref, j’ai été fascinée par cette toile et j’apprécie encore aujourd’hui de la voir quand je m’aventure de nouveau dans ce musée. Malheureusement, la photographie ne lui rend pas suffisamment justice.

Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol (détail)
1836
Huile sur toile
135 x 98 cm
Valenciennes, musée des Beaux-Arts

Cette oeuvre est remarquable car elle foisonne de détails. Elle permet d’entrer dans ce que pouvait être un atelier d’artiste à cette époque mais montre aussi qu’Adrienne Grandpierre devait être particulièrement admirative du travail de son maître.

Ainsi, sur le mur du fond, on peut apercevoir un grand nombre de toiles. Des toiles qui ont véritablement été peintes par Abel de Pujol et qu’il est possible de reconnaître dans cette oeuvre d’Adrienne Grandpierre. Par exemple, L’apothéose de Saint Roch, placée juste au-dessus de la porte, est clairement identifiable. Il s’agit d’une esquisse pour la voûte de la chapelle Saint-Roch (église Saint-Sulpice, Paris), elle aussi exposée au musée des Beaux Arts de Valenciennes.

Le tableau intitulé La Renaissance des Arts, esquisse préparatoire du plafond réalisé en 1819 pour l’ancien escalier du musée du Louvre, est également représenté près de la tête de la jeune femme étant en train de poser.

Ces deux tableaux témoignent de l’importance que pouvait avoir Abel de Pujol à cette époque puisque des projets d’envergure lui étaient confiés.

Un portrait du père de l’artiste (qui, pourtant, ne l’a jamais reconnu) est également visible, à gauche de l’œuvre. Il s’agit Alexandre Denis de Pujol de Mortry, prévôt de Valenciennes et fondateur de l’académie des Beaux-Arts de la ville.

Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
Détail des peintures d’Abel de Pujol représentées en arrière plan de l’oeuvre d’Adrienne Grandpierre.

Cette peinture nous permet également de voir comment un atelier d’artiste pouvait être aménagé à l’époque. On constate, d’abord, qu’une (ou plusieurs) larges fenêtres (1), le plus souvent orientées vers le nord, permettai(en)t aux artistes de peindre sous une lumière idéale. Ici, un grand rideau rouge permettait probablement de réguler la source lumineuse en fonction des besoins du peintre.

De plus, comme les artistes avaient besoin de grands espaces ouverts et lumineux, un bon chauffage était une nécessité. Il se devait de ne pas être salissant ou trop encombrant. C’est pourquoi de nombreux peintres adoptèrent le poêle (2).

guillemet« Chauffer une maison, c’est chauffer l’air qui s’y trouve. A cet égard, la cheminée n’est pas très efficace. Le poêle, qui enferme le foyer dans un réceptacle de métal rayonnant constitue un progrès notable. Les artistes ne s’y sont pas trompés, eux qui travaillent dans de grands volumes, éclairés par de grandes verrières orientées au Nord. Et puis il fallait bien réchauffer les modèles ! »

(source: Musée Historique Environnement Urbain, Le mheu : « Chauffer l’atelier de l’artiste »)

Enfin, on constate la présence, à droite du tableau, d’une statue, de bustes mais aussi d’armes (3) qui, probablement, servaient de modèle à Abel de Pujol. Ce dernier était en effet un peintre d’histoire, c’est-à-dire qu’il peignait des scènes historiques ou mythologiques. Or, l’inspiration, les artistes de cette période la puisait essentiellement dans l’Antiquité, d’où la présence de ces objets.

Une inspiration telle qu’elle vaudra à l’art de l’époque le surnom péjoratif « d’art pompier ». Certains disent que c’est la profusion des représentations de personnages coiffés de casque antique, à cette période, qui donna l’idée de cette expression. Ces casques ressemblaient, en effet, à ceux portés par les pompiers de l’époque. Durant une bonne partie du XXe siècle, les critiques continueront à désigner cette période artistique sous ce terme afin de pointer du doigt ce qui était alors considéré comme un art de mauvais goût. Il faudra attendre les années 70 pour que cette opinion évolue.

guillemet« L’origine de ce terme est mystérieuse : il dérive tantôt des personnages des tableaux de David, qui ressemblent aux sapeurs-pompiers des années 1830, tantôt du caractère arrogant, pompeux des toiles de l’époque. »

(source: L’art pompier, un art officiel)

Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
Observation de l’organisation d’un atelier d’artiste dans la peinture d’Adrienne Grandpierre.

En tout cas, ce tableau de l’atelier d’Abel de Pujol, sélectionné par le jury du Salon des Artistes français, permettra à Adrienne Grandpierre d’y exposer pour la première fois. L’artiste réalisera d’ailleurs une autre vue de l’atelier de son maître (un peu plus de dix ans avant celle dont je vous parlais jusqu’ici, voir ci-dessous), nous permettant de voir que de nombreuses jeunes femmes venaient y prendre des cours de dessin ou de peinture, et probablement aussi poser.

Pour l’anecdote, nous savons d’ailleurs que cet atelier se situait 13, rue de la Grange-aux-belles – l’actuelle section de la rue de Lancry entre le canal Saint-Martin et le boulevard de Magenta à Paris (source: article de Dominique Delord). Une « grange-aux-belles » qui portait bien son nom, semble-t-il, à en juger par l’élégance des femmes qui y prenaient des cours, témoignant du statu important de l’artiste. Notons d’ailleurs qu’Abel de Pujol fut l’élève de Jacque-Louis David, chef de file de l’École néoclassique (le fameux « art pompier » dont je vous parlais plus avant).

guillemet« Son premier tableau « Philopoemen reconnu tandis qu’il fend du bois dans la cuisine d’un ami qui l’a invité à diner », fut si admiré par David, que celui-ci l’admit dans son atelier. (…) Abel de Pujol obtint toutes les récompenses, toutes les dignités dont peuvent bénéficier les artistes. »

(source: Musée Midi-Pyrénées)

Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
Adrienne Grandpierre, L’atelier d’Abel de Pujol
1822
Huile sur toile
Paris, Musée Marmottan Monet

Sources :
Notice de l’Intérieur de l’atelier d’Abel de Pujol (Joconde, Portail des collections des musées de France)
GRANDPIERRE Adrienne et Abel de Pujol (1785 – 1861)
Atelier d’Abel Pujol ou Intérieur d’un atelier de peinture d’Adrienne Marie Louise Grandpierre-Deverzy
L’Atelier d’Abel de Pujol (Musée historique environnement urbain)
Chauffer l’atelier de l’artiste
La ligne souple. Dessins d’Abel de Pujol.
L’art pompier, un art officiel