Akihabara Majokko Princess

 

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L'intérêt et le but de ce projet
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Kirsten Dunst - En savoir plus

 

 

Akihabara Majokko Princess est un projet né d'une association pour le moins hétéroclyte ; tout d'abord Takashi Murakamai et Joseph McGinty Nichol (plus connu sous son pseudonyme de McG), réalisateur, entre autres, de Charlie et ses drôles de dames en 2000 ou encore du blockbuster Terminator Renaissance, en 2009, et, comme actrice vedette, l'une des jeunes actrices favorites de Hollywood, Kirsten Dunst, connue pour son rôle de Mary Jane dans Spider Man mais également pour son interprétation de Marie Antoinette dans le film éponyme de Sofia Coppola.

 

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Qu'est-ce que Akihabara Majokko Princess ?

 

Akihabara Majokko Princess (que l'on pourrait traduire, littéralement, par "la princesse magique de Akihabara) se présente sous la forme d'un vidéo-clip, mettant en scène Kirsten Dunst, dansant dans un costume ressemblant à s'y méprendre à celui de Sailor Moon (héroïne célèbre de manga et d'anime) sur une musique de The Vapors intitulée Turning Japanese.

Cette vidéo est diffusée dans le cadre de l'exposition Pop Life de Londres, au Tate Modern.

 

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Akihabara Denki Gai

 

Petite visite à Akihabara

Qu'est que Akihabara ?

 

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Après un terrible incendie qui dévasta une grande partie de Tōkyō en 1870, les autorités décidèrent de créer une zone défrichée au nord-est du Palais impérial pour le protéger d'un nouveau risque d'incendie. On y construisit un sanctuaire dédié à une divinité protégeant les hommes contre le feu. Au fil du temps, cette vaste zone inhabitée finit par être envahie par les arbres et à l'automne elle fut bientôt recouverte de feuilles mortes qui lui donnèrent son nom de « champ de feuilles d'automne » (Akiba-no-hara en japonais).

 

La construction d'une station de métro sur ce site en 1890 lui permit finalement de se développer. Le quartier, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, fut par la suite investi par des étudiants des environs qui s'installèrent à même la rue ou dans de petites échoppes pour vendre des radios et autres appareils électriques qu'ils façonnaient avec les surplus que l'armée leur bradait. Ainsi naquit le marché de l'électronique, qui ne cessa de croître, grâce notamment au boom de l'électroménager des années 1960, puis de l'informatique dans les années 1980. Les trois kanji (caractères chinois) qui composent le nom de Akiba-no-hara peuvent aussi se lire Akihabara. C'est cette dernière lecture, plus courte, qui s'imposa dès le début du siècle. Dans le monde, on surnomme aussi ce quartier Akihabara Electric Town (Akihabara Denki Gai en japonais).

 
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Source

 

C'est dans ce quartier que se déroule le vidéo-clip Akihabara Majokko Princess. C'est un quartier important dans le développement du Japon et de la culture Tokyoïte (qui ont pour habitude de l'appeler, plus simplement Akiba). Il est aujourd'hui plus connu pour abriter les loisirs favoris des Otaku puisque c'est le quartier de Shinjuku-ouest qui, peu à peu, prend la première place en matière de développement électronique mais il n'en est pas moins représentatif de la culture japonaise populaire contemporaine, bien au contraire. C'est sans doute pourquoi Takashi Murakami et McG ont choisi ce lieu bien particulier de l'imaginaire japonais pour tourner Akihabara Majokko Princess.

 

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Akihabara Majokko Princess,
peinture gigantesque accompagnant la présentation du vidéo-clip
lors de l'exposition Pop Life au Tate Modern de Londres.

Quel est le but de ce vidéo-clip ?

 

On a du mal à croire que Takashi Murakami, fervent défenseur de la culture populaire japonaise, ait cherché à faire entrer la culture occidentale dans l'un des temples japonais du Poku (plus d'information sur le Poku ici) qu'est le quartier Akihabara de Tokyo. Il semblerait au contraire que, pour une fois, ce soit la culture nippone qui ait eu raison de la culture occidentale : il transforme ainsi Kirsten Dunst, célèbre actrice américaine, en une sorte de Sailor Moon, l'un des personnages féminins les plus célèbres du manga et de l'anime.

 

Le cosplay (contraction des termes "costume" et "playing", fait de se déguiser en personnage de manga, anime ou encore jeu vidéo) est une coutume populaire typiquement japonaise très courante dans l'archipel et, en particulier, dans des quartiers tels que Akihabara. Elle a également tendance à envahir l'Europe et les USA au moment de festivals (par exemple, la Japan Expo de Paris) consacrés à la culture japonaise et, plus particulièrement, aux manga et animes.

De plus, le costume de sailor fuku (marin) qu'elle porte, avec plus ou moins de transformations par rapport à l'original, étant donné qu'il s'agit d'un cosplay, est celui que portent encore de nombreuses écolières japonaises. Cependant, cette pratique est en passe de disparaître au profit d'uniformes plus occidentaux, comme en Angleterre, par exemple.

 

On peut également souligner le fait que, selon ses propres dires, la jeune actrice soit une fan de manga et, plus particulièrement, justement, de Sailor Moon. Le choix de cette actrice pourrait, par conséquent, être en lien avec cet intérêt de l'actrice pour la culture pop nippone. Murakami démontre, ainsi, que les américains, maîtres inconstestés de l'acculturation mondiale, peuvent succomber à une autre forme de culture que la leur ; celle du Japon contemporain et que celle culture japonaise possède, donc, la capacité d'acculturer, elle aussi, faisant perdre ce monopole à la première puissance mondiale, jusqu'alors toute puissante en ce domaine.

Une façon pour Murakami de bousculer l'idée reçue selon laquelle une seule et unique culture mondiale est possible et existe, et de remettre en cause l'américanisme à outrance auquel aucun pays au monde ne peut se vanter d'échapper.

Sailor Moon de Naoko Takeuchi

 

Ecolières portant le Sailor Fuku.

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Source images : Project Haruki & Google Image