J’ai eu la chance de me rendre dans le 13ème arrondissement de Paris cette semaine (merci pour la découverte à mes accompagnateurs ! ♥) et je suis littéralement tombée amoureuse de deux gigantesques fresques ornant les façades de deux tours du quartier.
Derrière ces deux œuvres se cachent deux artistes du street art : l’un s’appelle Stew. Il est français mais puise son inspiration au Pays du Soleil Levant (bon, nous sommes là dans le quartier chinois… ça se tient un peu quand même, non ?). Dans le 13ème, c’est une gigantesque grue (l’oiseau, hein ! Une sorte de héron, si vous préférez) qu’il a peint sur la tour Tivoli de la place Vénétie. Une oeuvre qui aura demandé pas moins de trois mois de travail ! Pour un résultat qui n’est pas sans rappeler les estampes japonaises et qui est de toute beauté.
L’autre artiste s’appelle Pantónio, il est portugais et avec ses 66 mètres de hauteur et ses 15 mètres de largeur, son « Tourbillon de sardines » est actuellement la plus haute fresque d’Europe. Elle se situe tout près de sa consœur, sur la tour Sienne, sur la même place Vénétie.
Quand on pense que certains imaginent encore que le street art, ça n’est que des tags moches… Il y a de quoi relativiser, là, non ?
Ces deux oeuvres ont été réalisées à l’initiative de la Galerie Itinerrance (oui, avec cette orthographe) installée dans le 13ème arrondissement depuis 2004, dans le cadre d’un évènement surnommé « Street art 13 ». Le but affiché est de faire de l’arrondissement « un musée à ciel ouvert ».
Source: Galerie Itinerrance, « Le 13ème arrondissement, un musée à ciel ouvert »
Avant ça, la même galerie avait organisé un autre évènement, resté célèbre dans la Capitale : La Tour Paris 13. Déjà, il s’agissait de street art mais le tout était alors localisé dans un même immeuble. Ce dernier a aujourd’hui été détruit (c’était prévu et c’était d’ailleurs le but), laissant place à de nouveau logement sociaux. Il ne nous reste donc que des photographies du lieu qui avait alors été investi par pas moins de 108 artistes de 18 nationalités afin de recouvrir 36 appartements de 4 à 5 pièces sur 9 étages (ainsi que la façade). Le côté éphémère de l’exposition était voulu et assumé. Dans un premier temps, le projet fut d’ailleurs mené dans la plus grande discrétion par la Galerie Itinerrance avec le soutien de la Mairie du 13ème arrondissement. Le but était de faire du street art dans des conditions semblables à celles où il s’est développé : dans un lieu abandonné, voué à disparaître et/ou n’intéressant plus personne. N’oublions pas qu’avant de devenir « à la mode », le street art était une pratique beaucoup plus underground.
Notez que vous pouvez toujours retrouver la Tour Paris 13 au format numérique en allant le site www.tourparis13.fr où vous pourrez vous adonner à une visite virtuelle du lieu (ça n’est pas pareil mais c’est toujours mieux que rien !).
Sur ce, je vous laisse avec une petite galerie d’oeuvres (ci-dessous) que vous pourrez peut-être croiser, au détour du 13ème arrondissement, si vous décidez d’aller vous balader dans le secteur. La Galerie Itinerrance a d’ailleurs pensé à tout car elle propose même un plan du circuit à effectuer pour ne rien rater durant votre visite. Il y en a pour tous les goûts et il y a surtout de quoi vous en mettre plein les yeux et vous en faire voir de toutes les couleurs !
L’application est disponible sur iOS et Android. Sachez qu’il existe également un site web, tout simplement : www.paris-streetart.com
Source:
Galerie Itinerrance
Mairie du 13ème arrondissement
Alain Delavie, Paris côté jardin, « Deux fresques géantes de street art dans le 13e arrondissement de Paris », juin 2014
ParisianShoeGals, « Street Art : Les grandes fresques du parcours Itinerrance / Mairie de Paris – Paris 13 », Mars 2014
Diaporama proposé par le journal 20 Minutes