Lorsqu’on aperçoit une coccinelle, on ne peut s’empêcher de sourire. Ce petit insecte rouge à pois noirs, souvent considéré comme un porte-bonheur, est bien plus qu’un simple coléoptère : il est une icône de la nature, une inspiration pour les artistes et un sujet de fascination pour les scientifiques. En tant qu’artiste steampunk arborant moi-même un costume inspiré de la coccinelle (pour en savoir plus sur elle, n’hésitez pas à aller voir mon portfolio) parce que c’est un animal que j’adore depuis ma plus tendre enfance, je ressens une connexion particulière avec cet insecte, à la fois discret et puissant, fragile et résilient.
La coccinelle est surnommée « Bête à bon Dieu », un nom empreint de légendes et de croyances populaires, renforçant son image de protectrice bienveillante. Plongeons ensemble dans l’univers captivant des coccinelles, où se mêlent science, symbolisme et anecdotes surprenantes (et peut-être quelques blagues bien placées, après tout, elles méritent bien ça !… Et puis, vous adorez mon humour, hein ?… HEIN ?!).
Trigger warning : si vous avez peur des insectes, sachez que cet article contient des images de coccinelles qui peuvent vous déranger, voire vous effrayer. Ne vous faites pas de mal inutilement 😉
Qui sont vraiment les coccinelles ?
Les coccinelles appartiennent à la famille des Coccinellidés et comptent près de 6 000 espèces réparties dans le monde. Si nous connaissons principalement la coccinelle rouge à sept points (Coccinella septempunctata), il existe en réalité une incroyable diversité de couleurs et de motifs : jaunes, orange, noires, voire même roses ! Certaines espèces présentent des pois, d’autres des rayures ou des motifs marbrés.

Certaines coccinelles sont même de véritables maîtresses du camouflage. Halmus chalybeus, par exemple, une espèce australienne, arbore une carapace bleu métallique, tandis que Coelophora inaequalis peut prendre différentes teintes pour se confondre avec son environnement. D’autres, comme Coleomegilla maculata, ont un appétit aussi vorace que leur cousine rouge, mais une apparence rose qui leur donne un air tout droit sorti d’un conte de fées (vous ne trouvez pas ?). Quant aux coccinelles noires, comme Chilocorus renipustulatus, elles ressemblent à des mini-beetles rock’n’roll et sont tout aussi efficaces dans la lutte contre les pucerons !














Contrairement à une idée reçue, le nombre de points ne permet pas de connaître l’âge de l’insecte. Non, ce n’est pas comme une carte de fidélité ! Il s’agit en réalité d’un trait génétique propre à chaque espèce. Fun fact : certaines espèces changent même légèrement de couleur au fil de leur vie en fonction des conditions climatiques !
Et ce n’est pas tout : la couleur rouge vif des élytres (le nom de l’espèce de carapace protégeant leurs ailes) de la coccinelle n’est pas seulement esthétique, elle lui sauve aussi la vie. Ce rouge intense, combiné aux points noirs, constitue un signal d’alerte efficace contre les prédateurs comme les oiseaux. Ces derniers apprennent rapidement à associer ces couleurs vives au mauvais goût et à la toxicité des coccinelles, préférant ainsi chercher un repas ailleurs. Un bel exemple de la nature qui joue sur la psychologie de ses chasseurs !
D’ailleurs, cette couleur classique rouge des élytres explique l’étymologie du mot « coccinelle », qui vient du latin coccinus, signifiant « écarlate ». Bien plus qu’un simple attribut esthétique, cette teinte éclatante est un véritable bouclier biologique qui protège ces petits coléoptères des dangers extérieurs.
Les coccinelles, précieuses alliées des jardiniers
Derrière leur allure inoffensive, les coccinelles sont de redoutables prédatrices. Leur régime alimentaire se compose en majorité de pucerons, qu’elles dévorent avec une voracité impressionnante. Une seule coccinelle peut consommer jusqu’à 100 pucerons par jour ! Imaginez un buffet à volonté, mais version insecte.
Ce rôle est crucial pour les jardiniers et les agriculteurs, car les pucerons sont parmi les ravageurs les plus nuisibles aux plantes. En suçant la sève des végétaux, ils affaiblissent les cultures et favorisent la propagation de maladies virales. Une invasion de pucerons peut rapidement ruiner une récolte ou compromettre la croissance d’un jardin. C’est pourquoi les coccinelles sont souvent utilisées comme une solution naturelle et efficace pour la lutte biologique. Leur présence évite l’usage excessif d’insecticides chimiques, qui nuisent non seulement aux pucerons mais aussi à l’ensemble de l’écosystème du jardin.
Mais attention : toutes les coccinelles ne sont pas les amies des agriculteurs. La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), aussi connue sous le nom de coccinelle Harlequin, introduite pour lutter contre les pucerons, s’est révélée invasive et préjudiciable aux espèces locales. Toutefois, il ne faut pas la diaboliser pour autant. Comme de nombreuses espèces introduites, son expansion rapide est due à un déséquilibre écologique causé par l’homme, et non à une quelconque « mauvaise intention » de sa part (après tout, une coccinelle ne planifie pas de conquête du monde !). Elle reste un insecte fascinant, doté d’une capacité d’adaptation remarquable et d’une grande efficacité contre les ravageurs. Son étude permet aussi de mieux comprendre les impacts des espèces invasives et d’affiner les stratégies de préservation de la biodiversité.

En revanche, certaines coccinelles sont bel et bien considérées comme des nuisibles en raison de leur régime alimentaire. C’est le cas de la coccinelle mexicaine (Epilachna varivestis), qui se nourrit des feuilles de haricot et peut causer d’importants dégâts aux cultures. De même, la coccinelle de la citrouille (Epilachna borealis) s’attaque aux feuilles et aux tiges des courges et autres cucurbitacées, affaiblissant ainsi les plantes et réduisant leur rendement. Contrairement aux coccinelles prédatrices de pucerons, ces espèces phytophages sont redoutées par les agriculteurs et nécessitent parfois des mesures de contrôle adaptées.


Symbolique et croyances autour des coccinelles
Les coccinelles sont depuis longtemps associées à la chance et à la protection. Voici quelques croyances populaires autour de ces petits insectes :
- En Europe, si une coccinelle se pose sur vous, un vœu pourrait se réaliser. (Essayez, mais évitez de lui demander de gagner au loto.)
- En Suède, voir une coccinelle signifie qu’un mariage est proche. (Les célibataires, vous savez ce qu’il vous reste à faire… cherchez une coccinelle !)
- En Asie, elles sont vues comme des messagères des dieux.
- Dans le christianisme, elles sont associées à la Vierge Marie (d’où leur surnom anglais ladybug, en référence à Our Lady, la Vierge). Cette association ne se limite pas à l’anglais : en breton, elles sont appelées buoc’hig-Doue (petite vache du bon Dieu), en espagnol mariquita (petite Marie), en allemand Marienkäfer (coléoptère de Marie), et en amazigh mrim n igran (Marie des champs). L’origine de ce lien religieux viendrait des sept points que portent certaines espèces sur leur carapace, symbolisant les sept joies et les sept douleurs de Marie.
Le surnom de « Bête à bon Dieu » viendrait d’une légende médiévale selon laquelle une coccinelle aurait sauvé un homme injustement condamné à mort. Alors qu’il s’apprêtait à être exécuté, une coccinelle se posa sur son cou, refusant de partir. Le roi y vit un signe divin et gracia le condamné. Depuis lors, la coccinelle est considérée comme un symbole de protection et de justice divine.
Les coccinelles symbolisent également la renaissance et la transformation, en raison de leur métamorphose spectaculaire entre la larve et l’adulte.
Les coccinelles dans la culture populaire
Ces charmants coléoptères sont omniprésents dans la culture populaire. Ils inspirent des chansons, des contes et même des super-héros ! Le dessin animé Miraculous : Les aventures de Ladybug met en scène une héroïne parisienne qui tire son pouvoir d’une coccinelle magique. Pas mal pour un petit insecte qui passe la majorité de son temps sur des feuilles !

Dans la littérature jeunesse, on retrouve souvent des coccinelles anthropomorphisées, symbolisant la gentillesse et la chance.
Les coccinelles ont aussi inspiré plusieurs chansons. La célèbre comptine Coccinelle, demoiselle est souvent chantée par les enfants, tandis que des artistes comme Jean René ou Henri Dès ont dédié des morceaux à cet insecte porte-bonheur. Ces chansons contribuent à entretenir leur image bienveillante et magique dans l’imaginaire collectif.
En matière d’arts visuels, certaines œuvres contemporaines intègrent la coccinelle comme élément symbolique. L’artiste de street art Oups a installé des sculptures géantes de coccinelles à Montpellier, les transformant en figures emblématiques de l’espace urbain.
Les histoires insolites sur les coccinelles
Saviez-vous que les coccinelles ont été envoyées dans l’espace ? En 1999, la NASA a embarqué plusieurs coccinelles à bord de la navette spatiale pour étudier leur capacité à se nourrir de pucerons en apesanteur. On attend toujours le premier astronaute à revêtir un costume à pois en hommage. Fait amusant : les « coccinelles astronautes » protagonistes de l’expérience s’appelaient John, Paul, Ringo et George, comme les Beatles.
Autre fait amusant : elles « saignent » du genou ! Lorsqu’elles se sentent menacées, elles répandent un liquide jaune et malodorant qui repousse les prédateurs. C’est un mécanisme de défense appelé réflexe d’autohémorrhée. Comme quoi, ces petites bêtes ont plus d’un tour dans leur sac !
Protéger les coccinelles : un enjeu écologique
Bien que les coccinelles soient souvent perçues comme communes, certaines espèces sont en déclin en raison de l’utilisation des pesticides et de la destruction de leur habitat. Voici quelques gestes simples pour les aider :
- Plantez des fleurs et des haies pour leur offrir un refuge.
- Privilégiez les méthodes naturelles de lutte contre les nuisibles.
- Installez des hôtels à insectes pour qu’elles puissent y passer l’hiver. En effet, pendant la saison froide, les coccinelles se mettent en diapause (sorte d’hibernation) et trouvent refuge sous les pierres, sous l’écorce des arbres, dans les vieilles souches, dans la mousse, ou encore sous les feuilles de fleurs fanées comme les coquelicots. Ces abris naturels leur permettent de survivre jusqu’au retour des beaux jours.
Apprenez aussi à reconnaître les larves de coccinelles (qui elles aussi se nourrissent de pucerons) afin de ne pas leur faire de mal, même si elles ne sont pas aussi belles à voir que leurs aînées :

Un petit insecte aux grandes histoires
Derrière leur apparence fragile, les coccinelles cachent une histoire riche et fascinante. De leur rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes à leur place dans l’imaginaire collectif, elles continuent de captiver petits et grands.
La prochaine fois que vous en croiserez une, prenez un instant pour l’observer. Peut-être porte-t-elle avec elle une légende oubliée, un message de bonne fortune… ou simplement une envie de manger un puceron.
Et vous, avez-vous déjà eu une expérience particulière avec une coccinelle ? Partagez vos anecdotes en commentaire ! Et au plaisir de vous croiser sous les traits de mon personnage de Lady Bug 😉

Petite galerie de mes coccinelles :
















Sources :
- Coccinellidae
- Coccinelles : 5 curiosités incroyables
- Apprenez à reconnaître les coccinelles les plus communes dans votre jardin
- Les coccinelles : petits scarabées de légende et symboles de chance – 8 février 2025
- Les cartes de vœux : un voyage dans le temps pour les fêtes – 18 décembre 2024
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